Mais surtout, comment les traditions autochtones peuvent nous guider à honorer ces saisons, qu'elles soient culturelles, familiales, personnelles ou naturelles?
Pour les communautés Atikamekws, entre autres, le territoire, c’est leur famille élargie. Il inclut les animaux, les plantes, les arbres, et représente leur mémoire et leur identité.
Exactement comme un être à part entière, qui grandit, change et évolue. On ne demande pas à notre enfant de cesser de grandir car sa poussée de croissance ne correspond pas à ce qui est inscrit au calendrier!
Chez les Atikamekws, 6 saisons sont célébrées, en accord avec la Terre-Mère et son évolution.
Shikuan (pré-printemps: mars et avril), période durant laquelle la terre reprend vie. C'est la saison des sucres!
Nissi-Pishim (printemps: mai), représente le mois où les oiseaux arrivent sur le territoire, suivi par la lune des outardes au mois de mai (nissi-pishim). Ce sont des activités importantes de chasse pour les peuples autochtones. On renfloue les réserves!
Uapikun-pishim (pré-été: juin), pour le mois des fleurs et la pêche au saumon et à la truite.
Upau-pishim (été: août), pour la migration des oiseaux et le retour au territoire.
Uashtessiu-pishim (automne: octobre), période d’ensoleillement de la terre grâce aux manteaux rouge-orangé de la nature.
Pishimuss, tshishe-pishim (décembre et janvier), un moment de grand froid qui incite au calme en attendant le renouveau du printemps.
L’accord avec la terre prévaut en tout temps et sert de guide pour façonner, encore aujourd’hui, l’utilisation et l’occupation que chaque communauté fait du territoire qu’elle occupe. Ces périodes de transitions plus nombreuses sont respectueuses du rythme de la nature... et donc de notre propre rythme aussi, puisque la nature, c’est aussi nous, les humains!
Chez Boréal, on s'interroge à savoir comment le rapport à notre corps, notre nature animale profonde, peut nous aider à naviguer dans les différentes saisons de nos vies? Est-ce possible que nos rythmes changent en fonction de cette Terre-Mère dont nous faisons partis ?
Est-ce possible que nos rythmes changent en fonction de cette Terre-Mère dont nous faisons partis? Il est important de faire de la place à différents rythmes, selon différentes saisons, donc différents besoins:
Comme ralentir, dormir, se garder des espaces vides dans l'agenda.
Ou bien s'activer, compléter nos listes, sentir qu'on accomplit des actions, grandir.
Peut-être déléguer, demander de l'aide, dire non?
Accepter un nouveau défi, essayer d'en faire un peu plus.
Ou alors simplement jouer, être en contact avec ses sens, partir à l'aventure!
Enfin, pour se faire encore plus de bien avec la poésie de nos ami.e.s des peuples autochtones, voici les 12 mois de l’année vu par les Atikamekws :
Janvier = Mois le plus long
Février = Mois où les siffleux sortent
Mars = Mois de la loutre
Avril = Mois où la lune se réflète sur la glace
Mai = Mois de la floraison
Juin = Mois des fraises
Juillet = Mois des framboises
Août = Mois où les jeunes oiseaux apprennent à voler
Septembre = Mois où le porc-épic se reproduit
Octobre = Mois où la truite fraie
Novembre = Mois où la corégone (poison blanc) fraie
Décembre = Mois des temps long
Bonne saison!
XOX
Nos sources pour la rédaction de cet article:
https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2020-12-04/atikamekw-gardiens-du-territoire.php
https://www.authentikcanada.com/ca-fr/blog/les-6-saisons-amerindiennes
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